Il a tant à faire et si peu de temps devant lui que le 18e gouvernement va devoir se munir d’une bonne dose d’inventivité, de courage et d’abnégation. La priorité bien évidemment demeure la reconstruction, mais avec quels moyens si ce n’est ceux de l’État ? Avec au maximum dix mois devant lui, l’exécutif calédonien ne pourra pas trainer. Encore faut-il qu’il soit empreint de bonne volonté, sinon de volonté tout court. Or, depuis la chute du gouvernement Mapou par des combinazione qui n’ont pas, ou mal, fonctionné, la bonne volonté semble avoir laissé la place au ressentiment. On entend déjà dire que le gouvernement Ponga devra manœuvrer au gré de majorités de circonstances, au texte par texte. Rien de très encourageant en tout cas et qui laisse présager d’une action politique à court terme, sereine et déterminée. A croire que l’horizon fixée prochainement par les élections provinciales, vient perturber une situation déjà bien incertaine. Parce que pendant que le jeu politique distribue à nouveau les cartes, on est toujours dans l’attente de discussions sur l’avenir. Le calendrier fixé avec les présidents des deux assemblées est mort-né, et si ce n’est le prochain congrès du FLNKS, notre agenda politique se morfond d’ennui. Que cela ne nous empêche pas de souhaiter bonne chance au 18e gouvernement, il va en avoir besoin.
Nicolas Vignoles