J’ai en souvenir le 31 décembre 2023, les amis, les cotillons, de quoi boire (avec modération) et manger (sans modération), le décompte à minuit moins 10 secondes, et puis les « bonne année » hurlées et les embrassades. Et bien mon pauvre ami, nous avons manqué de jugeotte cette nuit-là ! A tel point que, au terme de 2024, on ne m’y reprendra plus. Avec toute la dose d’optimisme qui nous reste, il faudra courage ou inconscience, pour nous souhaiter une bonne année. Pourtant nous en aurions bien besoin, n’est-ce pas ? Nous voudrions tous que 2025 soit l’année où ce qui a été brûlé soit reconstruit, que l’activité des entreprises détruites reprennent et avec elle les embauches ou réembauches, que la défiance qui s’est instaurée entre nous se dissipe, que l’avenir, que l’on attend depuis si longtemps, se dessine enfin. Sans rien oublier de ce que nous avons subi et qui va demeurer plaie béante, nous voudrions que 2025 voit la Nouvelle-Calédonie s’extraire de ses démons et de ses fragilités. La liste de nos vœux pour l’année nouvelle est longue comme un jour sans pain, alors si au moins certains d’entre eux pouvaient se réaliser, nous pourrions dire le 31 décembre 2025, que ce fut une bonne année.
Nicolas Vignoles