Dans une belle, et peut-être étonnante, unanimité, les élus du Congrès ont adopté le principe d’un jour de carence dans la fonction publique. Ça n’est pas une révolution, mais tout de même un gros changement.
Pour les élus du Congrès, l’instauration de ce jour de carence entre dans un cadre plus large de refondation de la fonction publique, mais il doit aussi acter l’effort de l’administration dans la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie ruinée. Lors des négociations qui ont précédé l’examen du texte, entre le gouvernement et les partenaires sociaux, le gouvernement voulait instaurer ce jour de carence à compter du deuxième arrêt maladie, les syndicats avaient obtenu qu’il n’entre en ligne de compte qu’à partir du troisième arrêt maladie. Mais le Congrès a adopté un texte qui prévoit que ce jour de carence s’applique finalement dès le premier arrêt.
Ce jour de carence tel qu’adopté va générer des économies entre 500 et 600 millions par an, une goutte d’eau certes, mais un premier pas. La masse salariale de la fonction publique pèse 109 milliards par an pour 23 000 agents, soit un tiers des actifs calédoniens. Un taux qui pourrait même frôler les 50% si, face à la crise, le secteur privé continue de licencier.
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Nicolas Vignoles et Beryl Ziegler