Ce week-end aura donc été endeuillé par un nombre hallucinant d’accidents mortels, se soldant par un macabre décompte de 5 morts dont un enfant de 5 ans. Le Procureur de la République rappelait hier dans son communiqué qu’en matière d’accidentologie, « le taux de mortalité en Nouvelle-Calédonie est 5 fois supérieur à celui de la France métropolitaine » ! Et d’insister sur les causes connues de ces accidents : l’alcool, les stupéfiants, la vitesse. Le couvre-feu instauré suite aux émeutes, ainsi que les restrictions sur la vente d’alcool, ont eu comme corollaire, une chute drastique de la mortalité routière chez nous. Mais on ne peut vivre indéfiniment selon ces régimes, et voilà qu’une fois ces interdictions ou ces limitations levées, la longue litanie des morts sur la route reprend. Nous n’apprenons donc rien de nos tristes expériences ? Les jours prochains, avec ces fêtes de fin d’année où les excès sont courants, seront-ils eux-aussi le théâtre de tels drames ? Parce que l’on a l’impression que rien n’y fait, ni les contrôles, ni les sanctions et encore moins la prévention à laquelle nous semblons être sourds. Nous sommes une terre où la route tue plus qu’ailleurs et où prendre le volant, c’est aussi prendre des risques pour sa vie.
Nicolas Vignoles