Le FLNKS accuse les patrons de mener une véritable « chasse aux kanak » dans les entreprises. Il parle « d’esprit revanchard » ou « favorable aux licenciements anti-kanak ». On a envie d’hurler quand on entend ça, parce que les jérémiades de la CCAT-FLNKS ne font plus rire personne. Le 13 mai, que la CCAT a planifié, organisé, orchestré, n’a pas été seulement qu’une insurrection politique, ça a été aussi une émeute ethnique dont les patrons, via leurs entreprises, ont été les premières victimes.
Les patrons dont les entreprises ont été détruites, brûlées et pillées, où dont l’activité est aujourd’hui réduite à quasi-néant, ont vu parfois certains de leurs salariés sur les barrages, voire même à l’assaut des sociétés qui les employaient. Mais ça, le FLNKS et certaines de ses nouvelles composantes comme l’USTKE, ne peuvent l’assumer, alors fidèle à leur stratégie, ils vitupèrent, tempêtent et menacent. Il y a peut-être une forte proportion de kanak dans les salariés aujourd’hui sans emploi, mais c’est ça aussi une des conséquences du 13 mai. En conduisant ses gens à l’attaque de l’économie calédonienne, la CCAT-FLNKS doit être bien consciente qu’elle les a plongés dans le malheur et la misère. Mais comment avoir le courage de le reconnaitre ? Aussi est-il plus facile d’accuser les chefs d’entreprise, et de laisser penser que, dans ces conditions, le 13 mai pourrait se reproduire.
Nicolas Vignoles