Cette année, il va nous falloir fournir des efforts conséquents pour retrouver nos âmes d’enfants et nous émerveiller de la magie de Noël. Déjà qu’avant, il fallait une bonne dose d’optimisme ou d’inconscience pour croire au père Noël, mais depuis le 13 mai nos « croyances » ont pris un bon coup derrière la tête. Ça n’empêchera pas que l’on se retrouve pour le réveillon en famille ou entre amis, mais pour beaucoup d’entre nous, le cœur n’y sera pas, le cœur n’y sera plus. Croire eu père Noël, c’est penser, comme beaucoup le pensent d’ailleurs à Paris hélas, que ça va déjà mieux ici et que dans quelques semaines on n’aura tout oublié et que l’on ne parlera plus de ce qui nous est tombé sur la tête. Depuis le 13 mai, croire au père Noël est un privilège de nantis, car ceux qui ont tout perdu, qui ont été touché dans leur chair comme dans leurs projets ou leurs rêves, n’ont plus la force de croire en quoi que ce soit. Au pied du sapin, certains mettront quand même l’espoir qu’une aube calédonienne se lève de la nuit dans laquelle nous a plongés la CCAT. Une aube qui contienne en ses rayons la relance économique tout autant que celle des discussions, la reprise de l’économie tout autant que la constitution d’un consensus.