Mayotte et le Vanuatu frappées par des évènements naturels et climatiques, comptent leurs morts et dressent le bilan des dégâts. A Port-Vila comme à Mamoudzou, les mêmes scènes de désolation et de désespoir dans ces territoires que l’on croyait bénis des dieux, mais que la nature sanctionne durement et injustement. Les uns et les autres n’ont plus que leur courage ou une bonne dose de fatalisme pour faire face. Ils n’ont plus aussi comme ressource que d’appeler à l’aide, appels dont les échos remontent fortement à Paris comme à Nouméa. Et la solidarité s’organise pour sauver ce qui peut l’être encore, découvrir les victimes, soigner les blessés, et apporter tout le soutien possible aux populations sidérées. Ainsi pour le Vanuatu notamment, où il revient aux pays et territoires plus développés d’apporter leur aide, ce que font l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France via la Nouvelle-Calédonie, et d’un coup personne n’y voit là comme une resucée de colonialisme, où la volonté des riches d’imposer aux pauvres. C’est juste qu’en matière d’aide internationale, comme le disait Jacques Lafleur au sujet de la Nouvelle-Calédonie, « il faut que ceux qui ont aillent vers ceux qui n’ont pas ».
Nicolas Vignoles