Le président de l’Union Calédonienne, Emmanuel Tjibaou, a signé hier un communiqué pour fixer le cadre dans lequel l’UC entend participer aux discussions sur l’avenir.
Ce communiqué prend à contre-pied la communication de la mission transpartisane, des présidents du Sénat et de L’Assemblée, ainsi que celle des Loyalistes. Il a en effet été annoncé des discussions entre le 15 décembre et le 15 janvier entre groupes politiques au Congrès, suivi d’une phase de discussion avec l’État dont la date line est le 31 mars. Un avis que semble ne pas partager du tout l’Union calédonienne. L’UC réaffirme ainsi que « le FLNKS (ndlr : qui n’a pas de groupe au Congrès stricto sensu), reste l’unique interlocuteur de la mouvance indépendantiste kanak dans l’aboutissement de la trajectoire vers la pleine souveraineté de Kanaky. Seul le front a la légitimité de la discussion, négociation sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie ». Quant au « calendrier » qui paraissait pourtant acté par Pierre-Chanel Tutugoro après la réunion à Paris avec Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, le communiqué du président de l’UC précise que le FLNKS tiendra son congrès dans la 2e quinzaine de janvier 2025, et donc que « les négociations débuteront après ce rendez-vous pour ce qui reste notre ultime objectif, l’accession à la pleine souveraineté ». Et le communiqué de spécifier que « comme tous les travaux qui seront faits dans les différents espaces, ces derniers devront être validés par les appareils politiques, dont le FLNKS, Mouvement de Libération de kanaky ». Et ce communiqué d’Emmanuel Tjibaou se conclut par un appel « à tous les militants à rester vigilant quant à la communication partisane des anti-indépendantistes ».