Franchement, ça commence à faire beaucoup ! On a eu les émeutes du 13 dont on paye encore les conséquences, et pour un moment, la dissolution de l’Assemblée Nationale, la nomination d’un 1er ministre et d’un gouvernement après 2 mois de tergiversations, et voilà que ce même gouvernement va tomber, pour cause de motion de censure qui, selon toute vraisemblance, devrait être votée. Jusqu’à présent dans les discussions, les manquants ou les absents, ont toujours été à chercher parmi les partenaires calédoniens, mais cette fois c’est l’État qui risque, pour un bon moment, de nous faire défaut. En dépit des multiples visites qui se sont succédé et des déclarations des uns et des autres, nous n’avons toujours pas de méthode ni de calendrier pour des discussions que l’on nous presse pourtant de reprendre. Et voilà que l’on risque d’attendre l’État si jamais le gouvernement tombait, et que l’on passait des semaines à en trouver un autre. Et si là-dessus Macron est poussé à la démission, alors là, ça sera le pompon ! Nous qui courrons derrière la stabilité politique, voilà que c’est à Paris même que s’installent le chaos et l’instabilité, ce qui risque de coûter fort cher à la Nouvelle-Calédonie. Comme le confiait le député Metzdorf, « on n’avait pas besoin de ça ! ».
Nicolas Vignoles