La Nouvelle-Calédonie ne bénéficie toujours pas d’un accord global définissant son avenir, que celui-ci a déjà un nom : l’accord de Kanaky. On doit cette trouvaille au MUC (Mouvement Union Calédonienne), fruit de la réflexion née le week-end dernier lors du 55e congrès du parti à Canala. Les plus optimistes d’entre nous (à considérer qu’il en existe encore), trouveront que c’est déjà peut-être là une base de discussion. Ça s’apparente surtout hélas à une porte refermée au nez de tous nos espoirs d’un consensus, parce que répétons le, négocier avec des idéologues qui n’envisagent aucune autre solution que l’indépendance et qui n’entendent discuter que de cela, avec des interlocuteurs choisis par leurs soins, ça donne un goût amer au dialogue, pour autant qu’on puisse encore parler de ça. En même temps, cela confirme tout le mal que les indépendantistes radicaux pensent de la démocratie, et du mépris dans lequel ils tiennent le fondement de notre société. C’est bien pour cela qu’ils sont de plus en plus nombreux à questionner l’éventualité qu’un accord puisse être trouvé dans les mois à venir, sauf à ce que ce possible accord ne soit pas négocié ni conclu avec tout le monde. Mais tout ça, et il faudrait que tout le monde l’admette et en soit conscient, c’est bien le fruit de la stratégie mise en œuvre par l’UC depuis plusieurs mois, stratégie dont le nouveau bureau de l’Union calédonienne, y compris avec son nouveau président, semble bien vouloir poursuivre.
Nicolas Vignoles