Patrick Roger, ancien journaliste au Monde et fin connaisseur de la Nouvelle-Calédonie, est le récent auteur de Nouvelle-Calédonie la tragédie, un ouvrage dans lequel il livre son analyse sur la situation politique calédonienne au regard de son histoire.
Ce livre est présenté par son éditeur (Éditions Le Cerf) comme une « enquête inédite, cruciale, passionnante », qui « dévoile à quelles conditions pourrait se dessiner demain un futur partagé en équité ». Mais la fin du livre est encore à écrire, puisque le 13 mai a posé une nouvelle donne et montré finalement les aspects les plus sombres de la Nouvelle-Calédonie, qu’on pensait gommés par les Accords. A ce titre, nous confie Patrick Roger, « il est certain que ces six mois de violences ont profondément détérioré le lien entre les communautés. De ce point de vue-là, c’est un véritable retour en arrière. La crise à laquelle est confrontée la Nouvelle-Calédonie n’est pas seulement économique ni sociale, mais aussi je dirais presqu’identitaire, au sens où, aujourd’hui, le destin commun comme l’appelait l’accord de Nouméa a été profondément ébranlé. On voit bien que la défiance, et plus que la défiance, s’est installée entre les communautés. » Et à la question de savoir comment il voit évoluer les choses, Patrick Roger la juge « difficile, parce qu’il y a tout à reconstruire, y compris donc les liens entre les Calédoniens ».
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