Cet expert en psychologie cognitive, dont la renommée est internationale, est venu donner une conférence sur « La psychologie de l’apprentissage de la lecture », mercredi, à l‘auditorium de la province Sud.
La voix du Caillou : Pouvez-vous présenter votre parcours multicasquettes et nous dire en quoi consistent vos recherches ?
Johannes Ziegler : Je suis directeur du laboratoire de psychologie cognitive, directeur de recherche au CNRS à Aix-Marseille Université, directeur de l‘Institut de convergence Languages Communications et Cerveaux et membre du conseil scientifique de l‘Education nationale, auprès de la ministre de l‘Education nationale. Ma spécialité, c‘est les sciences cognitives de la lecture. Mes recherches portent essentiellement sur les mécanismes d‘apprentissage de la lecture, à la fois au niveau du cerveau et du comportement. Avec le pôle pour la recherche en éducation et la formation des enseignants on développe beaucoup de projets innovatifs pour mieux enseigner et prendre en charge les difficultés et troubles d‘apprentissage. On veut comprendre comment ça marche, et ce qui déraille quand ça ne marche pas.
LVDC : Quels sont les enjeux qui se présentent aujourd‘hui avec l‘apprentissage de la lecture ?
J.Z. : La lecture fait partie des quatre apprentissages fondamentaux (avec l‘ecriture, savoir compter et raisonner). Il y a entre 5 et 8% d‘élèves concernés par la dyslexie, et 20% d‘enfants présentant des difficultés avec des symptômes proches. Malheureusement, les enfants en échec ne rentrent pas dans la boucle vertueuse de l’auto-apprentissage. Il y a une base qui peut être génétique, mais là, on parle vraiment du trouble neurodéveloppemental où les origines sont multiples, comme un enseignement qui n‘est pas optimal.
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Propos recueillis par Lucile Chaurand