Les maires de Nouvelle-Calédonie ont demandé à l’État une aide exceptionnelle afin d’œuvrer à la « reconstruction » de l’économie locale alors que, selon eux, les émeutes ont coûté 21,5 milliards de francs aux communes.
Depuis de longues semaines déjà, les communes alertent sur leur situation financière. Et, cette fois, c’est directement en Métropole que le message a été passé. Dans le cadre des rencontres des élus d’Outre-mer, réunion organisée par l’Association des maires de France (AMF) à Issy-les-Moulineaux près de Paris, les représentants des maires calédoniens ont alerté sur les finances exsangues des communes du territoire. Ils ont surtout réclamé une aide exceptionnelle à l’Etat, selon un article publié par l’Agence France Presse. « Aujourd’hui, la seule entité capable de nous sauver, c’est l’État », a ainsi assuré le président de l’Association française des maires de Nouvelle-Calédonie (AFM-NC), Pascal Vittori, estimant à 21,5 milliards de francs le coût des troubles pour les communes du territoire. Une nouvelle alerte visiblement entendue. « La Nouvelle-Calédonie doit faire l’objet d’une solidarité nationale », a ainsi répondu, toujours selon l’AFP, David Lisnard, le maire de Cannes et actuel président de l’AMF. « Dans ce travail de reconstruction, il ne faut pas que les communes, en première ligne, soient oubliées », a-t-il insisté.
« Peu de concret »
Reste qu’après ces paroles, les différents édiles du territoire attendent de réelles mesures. « On a eu beaucoup d’annonces, mais peu de concret », a déploré Florence Rolland, la maire de La Foa, récemment élue à la tête de l’Association des collectivités et des communes d’Outre-mer. L’Etat, par exemple, a déjà annoncé des aides, avec notamment une enveloppe de 9,5 milliards de francs afin d’aider à la reconstruction des bâtiments publics détruits durant les émeutes.
Claire Gaveau