Six mois après le début des émeutes, et alors que les collectivités voient arriver avec angoisse la fin de l’année, on ne sait toujours pas de quoi 2025 sera fait économiquement parlant. En attendant de voir si l’épée de Damoclès s’abattra sur nous, ou pas, on s’active en coulisses. Plusieurs maires de Nouvelle-Calédonie sont actuellement en Métropole où ils participent à la 106e édition du Congrès des maires de France. Une bonne occasion d’aller expliquer de vive voix, aux autorités compétentes, la situation catastrophique que traverse l’ensemble des communes de Calédonie. Plusieurs membres du gouvernement sont également dans l’Hexagone pour aller présenter le plan S2R dans les différents ministères. Si tout le monde espère que ces missions porteront leurs fruits, c’est bien parce qu’il y a urgence. Disons les choses comme elles le sont : à la fin de l’année, soit dans 41 jours très exactement, c’est en sautant dans le vide que nous passerons de 2024 à 2025. Un saut qui, pour le moment, se fera sans parachute. Si l’Etat à plutôt bien joué le jeu pour le moment, en faisant avec ses moyens qui ne sont pas extensibles à l’infini, nous restons tout de même un peu sur notre faim. Non, les calculs ne sont décidément pas bons. Et à quelques encablures maintenant des fêtes de fin d’année, on aimerait bien que quelqu’un arrive juste à mettre quelques paillettes dans nos vies.
Lionel Sabot