Comme quoi, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles en ce bas monde. Les touristes sont de retour en Nouvelle-Calédonie ! Enfin, pour être plus précis, on parle précisément des croisiéristes. Pour mémoire, un croisiériste, c’est tout pareil qu’un touriste sauf qu’il ne reste pas plus de vingt-quatre heures à un endroit précis. Mais au point où nous en sommes, on ne va pas faire la fine bouche. Il n’y a pas de petits profits, et tout acte de consommation, quel qu’il soit, sera le bienvenu pour les entreprises qui ont vu leur chiffre d’affaires couler, comme le Titanic, depuis le 13 mai. Il faut savoir se satisfaire des choses que nous offre la vie et voir des milliers de personnes débarquer au milieu des containers du port autonome est une grande satisfaction. Après tout, c’est bien connu, on a le sens de l’accueil. C’est assez curieux tout de même, car l’annonce de ce retour, nous donne l’impression que nous allons définitivement tourner la page émeutes de notre histoire. Les bateaux de croisière reviennent, c’est le signe d’un vrai retour à la normale. Et pendant ce temps, nos politiques, comme sœur Anne, ne voient toujours rien venir pour équilibrer les budgets de leurs collectivités. Mais beaucoup trépignant tout de même d’impatience de retrouver les paquebots en grande rade. Réaction peut être curieuse, mais après tout, on reprend espoir comme on peut. Une question pour finir: étant donné qu’un touriste est « une personne qui voyage dans un pays autre que celui de sa résidence et qui effectue un séjour de plus de vingt-quatre heures, sans atteindre la durée nécessaire pour qu’elle soit considérée comme résidente », doit-on considérer les membres de la mission du Forum des îles du Pacifique comme des touristes ? Sans aucun doute au sens littéral du terme, mais peut-être aussi… au sens figuré. Allez bon week-end.
Lionel Sabot