Si ces mots vous disent quelque chose, c’est que vous avez sans doute regardé au moins un épisode de cette série télévisée produite par Canal Plus. Elle raconte la vie d’un service sans doute fictif de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), dont les agents, appelés les « clandestins », s’inventent pour des raisons professionnelles une vie qui n’est pas la leur. C’est ce qu’on appelle : une légende. Les personnes sont capables de dire qu’elles pensent blanc alors qu’elles font noir. Un « clandestin » pourrait par exemple entrer dans la peau d’un élu. Lors d’un débat, il expliquerait tout le mal qu’il pense d’un projet de texte, mais finirait par le voter. Un « clandestin » pourrait jouer le rôle d’une personne qui jurerait devant le Tout-Puissant qu’elle n’a poussé personne à mettre le feu, alors qu’elle tient le briquet encore chaud dans sa main. Les « clandestins » ont ceci de particulier qu’ils vivent leur légende pleinement. Mais, quand il s’agit de reprendre leur véritable identité tout en essayant de continuer à tirer les ficelles, les choses se compliquent. Vous vous dites sans doute que les « clandestins » manquent un peu d’éducation et agissent de manière un peu grossière, nous vous laissons juge. Au fait, dans la série, le nom de code du personnage principal, celui qui a bien du mal à sortir de sa légende, est Malotru. Nous vous laissons chercher la définition de cet adjectif dans un dictionnaire, mais surtout n’oubliez pas que dans ces quelques lignes « toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite ». Ou pas. A chacun sa « légende » après tout.
Lionel Sabot
