La Calédonie et le reste du monde traversent, c’est bien le moins que l’on puisse dire, une période difficile. Entre parenthèses, ce n’est pas demain que l’on va voir la lumière au bout du tunnel. Les semaines et les mois qui viennent ne s’annoncent pas roses, mais alors pas du tout. Lorsque la crise frappe, quelle que soit sa nature, le peuple, c’est-à-dire nous tous, a tendance à nous tourner vers celles et ceux que l’on appelle les « politiques ». Bien évidemment, nous leur trouvons, lorsque c’est la crise, tous les défauts du monde, puisqu’ils sont incapables de gérer des problèmes, que nous aurions, avec ce qu’il nous reste de cerveau disponible et si nous étions aux manettes, résolues en trois coups de cuillère à pot, en mode « y a qu’a, faut qu’on ». Mais au-delà de ces réflexions pour le moins étriquées, il nous faudrait peut-être avoir la sagesse de nous demander pourquoi les « politiques » sont à la place qu’ils occupent. Réponse : parce que nous les y avons mis, démocratiquement lors d’une élection. Cela dit, tant que nous (peuple) continuerons de considérer que Cyril Hanouna est le digne successeur, philosophiquement parlant, du regretté Michel Serres, que Nabila et ses histoires devraient trouver leur place dans la bibliothèque de la Pléiade, et qu’il faut voter pour tel ou tel candidat, non pas parce que ses idées sont bonnes, mais parce qu’il faut simplement éliminer son adversaire, nous aurons les « politiques » que l’on mérite. Non, mais « allô quoi ».
Lionel Sabot