Samedi après-midi, à Saint-Louis, Jacques*, 77 ans, a emprunté la RP1, tout juste rouverte, pour rejoindre Nouméa depuis le sud du Mont-Dore.
Transporteur de métier, il devait effectuer ce déplacement « pour des raisons professionnelles », explique sa femme. Malheureusement, le trajet retour a pris une tournure dramatique. Des jeunes postés au bord de la route ont lancé un « gros caillou », lequel est rentré dans la fenêtre ouverte du camion de Jacques. Le projectile a été suffisamment violent pour lui « casser une côte », relate l’homme, d’un ton calme.
Malgré la gravité de l’incident, Jacques* semble minimiser les faits au téléphone, ne souhaitant pas s’étendre davantage. Il ne semble pas particulièrement choqué, ajoutant même qu’il « est habitué » et que ce n’est pas la première fois qu’il subit des jets de pierre. Conduisant avec la fenêtre ouverte, il précise que, de toute façon, « vitres fermées c’est pire avec les éclats de verre ».
Sa femme, Marta*, qui suivait « deux ou trois voitures derrière » au moment des faits, précise qu’ils avaient décidé de prendre la route après que « le haussaire avait garanti la sécurité ». Selon elle, il était donc évident qu’ils « ne risquaient rien ». Pourtant, Marta, tremblant « comme une feuille » pendant la traversée de la RP1, n’a rien vu du jet de pierre visant son mari, si ce n’est une « vingtaine de jeunes » regroupés au bord de la route.
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Claire Rio-Pennuen et Anthony Fillet