Invité hier du magazine Transparence sur RRB, le député Nicolas Metzdorf a annoncé la tenue, mercredi dernier, d’une réunion rassemblant l’ensemble des responsables et personnalités non-indépendantistes. Nous avons fait le point avec lui sur ces travaux.
La voix du Caillou : En quoi la réunion de mercredi était-elle importante ?
Nicolas Metzdorf : Il faut optimiser le temps qui nous est offert par les vacances en Métropole et les débats internes au FLNKS pour qu’on puisse avoir des discussions de fond sur le projet que l’on doit porter auprès du nouveau gouvernement qui va bientôt être constituer, et des groupes parlementaires. Il était donc important d’être coordonnés. C’est un format qui n’avait jamais existé jusqu’ici. C’était une première, qui permet de se dire les choses qu’on ne se dit peut-être pas parce qu’on ne se voit pas.
LVDC : Cette réunion a rassemblé des personnalités aux convictions fortes, mais avec parfois des idées divergentes. Dans quelle ambiance s’est-elle déroulée ?
N.M. : Très bonne dans la mesure où, malgré les oppositions, et pas des oppositions politiciennes mais de philosophie politique, chacun a pu s’exprimer et respecter la parole de l’autre, comprendre ce que l’autre voulait dire. On a acté le fait de faire vivre ce format, et de le faire régulièrement mais pas trop souvent, pour en conserver le caractère solennel et fort.
LVDC : Pourquoi s’est-elle tenue dans une certaine discrétion ?
N.M. : Ce genre de réunion de travail et de haut niveau n’a pas besoin de propagande. Je l’ai annoncé parce que les Calédoniens ont besoin de savoir que l’on se voit et que l’on travaille ensemble. Mais ce ne sont pas des réunions d’affichage politique qui ont vocation à être médiatisées.
LVDC : Vous avez travaillé sur un projet qui pourrait prendre la forme d’un certain fédéralisme…
N.M. : On n’a pas travaillé sur un projet à proprement parler. Chacun a donné son analyse de la situation et on a fait le constat des dernières échéances électorales et des solutions à y apporter, et comment le mouvement non-indépendantiste pouvait et devait évoluer. Dans les propositions à mettre sur la table, c’est vrai que le fédéralisme interne à la Nouvelle-Calédonie est apparu comme quelque chose de partagé par les mouvements politiques officiels, même si certaines personnalités demeurent sceptiques face à ça.
Propos recueillis par Nicolas Vignoles
