Les forces de l’ordre ont découvert sur le portable du prévenu, arrêté à trois heures du matin en dehors des heures imposées par le couvre-feu, des photos de lui posant fièrement liasses de billets en main ou encore devant un bâtiment en feu.
Il aurait pu passer entre les mailles du filet. Mais voilà, alors qu’il se trouvait sur un barrage « pour protéger son quartier », le jeune homme de 21 ans se fait interpeller à 3 heures du matin, le 13 juillet dernier, en dehors des horaires du couvre-feu. Rapidement, les gendarmes s’intéressent à son téléphone, dont « l’origine n’avait pas été bien explicitée ». Si l’enquête prouvera que le portable appartient bien au suspect, les forces de l’ordre y découvrent à l’intérieur d’innombrables photos du prévenu, qui prend la pause devant un bâtiment en feu, cagoulé sur des barrages ou encore avec l’équivalent de 150 000 francs entre les mains. Les gendarmes ordonnent donc une perquisition au domicile des parents du prévenu, qui habite chez eux. Là « c’était la caverne d’Ali Baba », ironise la présidente du tribunal. Un projecteur Acer, un sac Lacoste, du parfum, une Nintendo Switch, une tablette ou encore une montre connectée et un VTT sont retrouvés dans la chambre du jeune homme.
Ce sont donc pour de multiples faits de vols, et de destructions de biens publics que le prévenu comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel. Cinq chefs d’accusations pour cinq événements différents qui se seraient déroulés entre le 13 mai et le 13 juillet dernier, date de son interpellation. Parmi lesquels, le pillage de quatre magasins, ainsi que l’entrée par effraction et la mise à feu de bâtiments appartenant à la société Tanéo. Devant le tribunal, le prévenu, qui avait déjà été condamné de multiples fois pour vols, n’a pas cherché à nier son implication dans les différents faits qui lui sont reprochés. Il a simplement détaillé et tenté d’expliquer.
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Loris Castaing