Quatre hommes, âgés de 33 à 44 ans et habitants de Dumbéa, ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Nouméa pour des violences en réunion sur une personne, après des conflits nés sur les réseaux sociaux.
Il est apparu à la barre le visage tuméfié, et les yeux injectés de sang. Au début du mois, certains internautes avaient pu l’apercevoir dans une vidéo, publiée sur un groupe Facebook bien connu des Calédoniens. Torse nu et sous la contrainte, il présentait des excuses et démentait les propos qu’il avait, à l’aide d’un faux compte, publié sur la plateforme le matin du 2 juillet.
À la barre, ce vendredi, dix jours après les faits, voix tremblante et hésitante, ce trentenaire résidant chez sa tante, à Dumbéa, explique avoir publié ce message – dans lequel il prenait pour cible « un gars du quartier », le traitant de « facho » parce qu’il « donnait des noms aux keufs » – dans le but de « dénoncer » les agissements de celui-ci. « On m’avait dit que des jeunes s’étaient fait tabassés par lui dans le quartier, et qu’il empêchait ces mêmes jeunes de passer le barrage (situé à l’entrée de ce quartier, ndlr) », avouant par la suite également « avoir eu peur pour son business de revente de cannabis ».
« Lui », situé dans le box des accusés ce vendredi en compagnie de trois autres comparses, est âgé de 44 ans. Vivant de « pêche et de chasse », ce père d’un enfant, condamné huit fois par le passé (pour des faits de violences et conduite sans permis) s’est, dans la soirée du 2 juillet – et après avoir pris connaissance de l’identité de l’individu derrière le faux compte – rendu chez ce dernier, en compagnie de son petit frère et de deux amis. « Tout ce que je voulais faire, c’était aller le voir pour qu’il démente ce qu’il avait dit sur Facebook », justifie celui-ci.
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Nikita Hoffmann