Il était un peu plus de 7 h hier matin lorsque le Calao, un navire affrété par l’État, s’est amarré au grand quai de déchargement du Port Autonome. À bord de ce navire se trouve du matériel pour poursuivre l’effort de sécurisation du territoire.
L’arrivée d’un navire affrété avait été confirmée le 4 juillet dernier par le colonel Pierre Gaudillière le porte-parole de l’état-major des armées, lors de la conférence de presse hebdomadaire du ministère des Armées. En provenance de Papeete où il a fait une escale avant de rejoindre Nouméa, le Calao achemine des équipements qui vont permettre de « renouveler les matériels endommagés ou usés, y compris des camions et des véhicules blindés, au profit des forces de différents ministères », indique le Haut-commissariat dans un communiqué publié hier matin. Dans la soute du Calao, un navire de type roulier (navire spécialisé dans le transport de véhicules), se trouvent notamment « dix nouveaux blindés Centaures », les véhicules d’intervention polyvalent de la gendarmerie (VIPG), qui viennent « renforcer les six blindés déjà en place sur le territoire », explique encore les services du Haut-commissariat. À bord du navire également, des véhicules destinés aux Fanc (Forces armées en Nouvelle-Calédonie) et quinze véhicules de sapeurs-pompiers, qui vont être débarqués, au profit de la sécurité civile en Nouvelle-Calédonie.
« Depuis le mois de mai », expliquent les services du Haut-commissariat, « c’est en effet plus de 160 sapeurs-pompiers qui sont venus renforcer les effectifs locaux et qui se verront dotés de ces nouveaux véhicules pour mieux appuyer la sécurité civile calédonienne ».
« Persistance des tensions »
L’arrivée du Calao en Nouvelle-Calédonie entre dans le cadre d’une manœuvre dite logistique anticipée par l’État « du fait de l’éloignement de l’Hexagone, pour faire face à la persistance des tensions dans certaines zones du territoire, notamment en pré-positionnant du matériel renouvelé ». Cette manœuvre logistique entre plus globalement dans le cadre d’une mission interministérielle, puisque les équipements se trouvant à bord du roulier sont « au profit des renforts des forces de sécurité intérieure, des sapeurs-pompiers, des douanes et des armées » indique-t-on au Haut-commissariat.
Lionel Sabot