Brûler et détruire, toujours et encore

Personne ne croyant à la combustion spontanée d’un immeuble un lundi matin à Dumbéa, c’est donc bien un incendie criminel qui a notamment détruit hier matin les locaux du siège du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU).

Les Calédoniens sont privés de transport terrestre depuis le début des émeutes survenu le 13 mai, et après ce qu’il s’est passé hier matin à Dumbéa, il serait étonnant que bus et autres autocars circulent dans les semaines qui viennent. En effet, ce lundi, ce sont les locaux du SMTU, qui gère les transports en commun dans l’ensemble du Grand Nouméa, qui ont été vandalisés puis incendiés. « Nous déplorons avec une grande tristesse cet acte criminel qui va avoir de lourdes conséquences sur la capacité du SMTU à œuvrer pour une reprise du réseau de transport en commun Taneo », écrivait hier matin le SMTU sur sa page Facebook. « Nous condamnons fermement cet acte criminel sur un outil public qui permet de piloter le réseau Taneo. Réseau qui transportait chaque jour plus de 20 000 personnes pour aller travailler, étudier ou encore se faire soigner. » Encore une fois, ce sont donc majoritairement les femmes, les anciens et les enfants qui sont punis et qui subissent la bêtise sans nom de certains. Après les premières semaines d’émeutes, le coût des réparations à envisager pour remettre en état le réseau (abribus, distributeurs de tickets, etc.) avait été chiffré à plus d’un milliard de francs.

« Victime collatérale »

L’incendie criminel d’hier dans l’immeuble du SMTU a fait une autre « victime collatérale », le SIGN, le Syndicat intercommunal du Grand Nouméa, dont les locaux administratifs se trouvent aussi dans l’immeuble incendié. Le SIGN a été créé en 2006 pour organiser l’aménagement urbain, l’équilibre social de l’habitat et la politique de la Ville à l’échelle de l’agglomération. Il regroupe les quatre communes de l’agglomération du Grand Nouméa, à savoir Nouméa, Dumbéa, Le Mont-Dore et Païta. Le syndicat est chargé de la gestion de certains services publics, notamment l’adduction en eau, le traitement des déchets ménagers ou encore la gestion des fourrières pour véhicules et animaux.

Lionel Sabot

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