Les collectivités, qu’il s’agisse du gouvernement, des provinces ou des communes, vont devoir faire face dans les prochaines semaines à des difficultés financières sans précèdent dans l’Histoire de la Nouvelle-Calédonie. Cela va susciter bien des problèmes… Sans tourner autour du pot, les collectivités réfléchissent à la réduction dans des proportions importantes de leurs dépenses. Jeudi au Congrès, le président de la province des Îles, Jacques Lalié, a lui-même rappelé que le gouvernement n’avait pas tenu sa promesse de reprendre à sa charge le financement de l’Aide médicale gratuite, laissant entendre que sa province serait désormais incapable de financer elle-même ce dispositif.
« On va devoir faire des choix difficiles »
Il en a également été question ce jeudi, à l’occasion de l’Assemblée de la province Sud. « À ce stade », a déclaré la présidente Sonia Backes, « nous sommes en capacité à payer les salaires de juillet, mais si nous continuons à verser l’aide médicale, nous ne pourrons plus assurer les salaires du mois d’août. On va devoir faire des choix difficiles. » Des choix d’autant plus difficiles que la restriction des dépenses va concerner de nombreux secteurs. Le premier vice-président de la province Sud, Philippe Blaise, a évoqué le tourisme, la dotation au SMTU (Syndicat mixte des transports urbains) et bien sûr le secteur social.
A ce sujet, il a été confirmé jeudi soir au conseil municipal de Nouméa que le Centre communal d’action sociale (CCAS) n’était plus à même d’assurer les aides de première nécessité, qu’elles soient alimentaires ou autres, ce qui va plonger les Nouméens les plus précaires dans une situation difficile.
Nicolas Vignoles