Le 4 décembre dernier, il a fallu « cinq minutes pour lui démolir sa vie ». Caché dans le jardin d’une villa de Nouméa, un homme a tenté d’agresser sexuellement une quinquagénaire qui, pour se sauver, l’a jeté dans la piscine. Il a vu sa peine lourdement aggravée en appel.
Au prononcé du délibéré de la cour d’appel, elle a fondu en larmes avant de tomber dans les bras de son avocate. D’ordinaire « pétillante », « souriante », « sereine », cette femme de 56 ans a vu sa vie s’effondrer en quelques minutes le 4 décembre dernier. « Elle a toujours vécu dans un univers où les hommes, les femmes et les enfants se respectent. Elle n’a jamais connu la violence », décrit son conseil, Me Marie-Astrid Cazali. Il y a quatre mois, elle a justement été confrontée à un cauchemar sans nom qui hante encore son quotidien et ses nuits. Elle est désormais dans l’hypervigilance. Le moindre bruit l’a fait sursauter. Quant à la porte d’entrée, elle vérifie sans cesse qu’elle soit bien verrouillée. « Cette histoire est encore en moi, je n’ai oublié aucun détail », témoigne cette mère de famille, installée depuis l’an dernier sur le Caillou, qui redoutait ce procès en appel. « Il se dit qu’il ne m’en a pas fait assez baver… Au lieu d’avancer, de passer à autre chose, ça me fait retourner en arrière. »
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche