A Bakou, Omayra Naisseline vient de signer un « mémorandum de coopération » entre le Congrès de la Nouvelle-Calédonie et l’Assemblée nationale d’Azerbaïdjan. A l’heure où les relations entre Paris et Bakou sont extrêmement tendues, marquées par le rappel à Paris de notre ambassadrice, on ne peut pas ne pas voir dans cette opération une nouvelle ingérence du régime de Bakou dans les affaires intérieures de la France. Mais au-delà de cela, se pose une question : qui a décidé cette signature et ce partenariat ? Sauf à avoir manqué un épisode, les élus du Congrès, que nous avons interrogés, tombaient des nues. On imagine qu’Omayra Naisseline a été mandatée pour cette signature, au moins par le président du Congrès, Roch Wamytan, mais en a-t-il informé ses collègues élus et/ou recueilli leurs avis ? Si ça n’était pas le cas, cela poserait un sacré problème de fonctionnement de la première institution du pays. De la même manière, on peut imaginer que le ministère français des Affaires étrangères ne demeure pas les bras ballants, surtout en cette période, face à cette initiative qui lie une institution dépendant de la République française (nonobstant le fait qu’elle soit gérée par des indépendantistes) à une puissance étrangère.
Nicolas Vignoles