On sait que le FLNKS déploie des efforts conséquents pour obtenir des soutiens internationaux à sa cause, notamment pour contester le 3e référendum et obtenir la condamnation de la France. Des soutiens tout à la fois politiques, diplomatiques, juridiques et financiers. Et certains pays prêtent une oreille attentive à ces demandes. C’est le cas de l’Azerbaïdjan en bisbille avec la France à cause du soutien de cette dernière à l’Arménie dans l’épineux dossier du Haut-Karabagh. C’est le cas de la Chine, soutien certes discret, mais motivée par le fait que Pékin lorgne sur le nickel calédonien et les immenses richesses halieutiques de la Nouvelle-Calédonie. Et puis il y a la Russie. Le soutien de Moscou au FLNKS ne date pas d’hier, il remonte à la période soviétique lorsque des « étudiants » indépendantistes étaient envoyés suivre les « cours » de l’université Lumumba. Mais ce soutien à la cause trouve un regain de forme, surtout depuis qu’Emmanuel Macron affiche une alliance forte de la France avec l’Ukraine, jusqu’à envisager l’envoi de troupes françaises terrestres sur le front de la guerre contre la Russie !
Journaliste spécialiste de la Russie, il a été en poste à Moscou comme correspondant pendant 5 ans, Alban Mikoczy était l’invité de l’émission « L’info s’éclaire » sur France Info le 18 mars dernier, et il y a fait des révélations qui devraient interroger ici en Nouvelle-Calédonie. « La présence française dans le Pacifique est une présence coloniale, et la Russie doit être aux côtés des mouvements de libération kanak, voilà ce qu’on lit aujourd’hui dans les médias russes, a déclaré le grand reporter. Maintenant, l’Afrique c’est réglé pour les russes, maintenant la prochaine étape, c’est la présence française dans le Pacifique. Wagner qui finance et la Russie, avec l’Azerbaïdjan aux côtés, qui financent les kanak, c’est déjà le cas ».