Le congrès du FLNKS, qui réunissait quasiment toutes les instances et partis politiques indépendantistes, une nouvelle fois a dénoncé la « partialité » de l’État. Le Front estime que depuis le 3e référendum, l’État fait la part belle aux Loyalistes, en substance en leur accordant tout ce qu’ils veulent et en s’alignant sur leur position. L’impartialité de l’État a toujours été une notion récurrente dans le discours politique calédonien, pour dénoncer justement le fait que l’État penche d’un côté ou de l’autre en fonction des majorités. La dénonciation par le FLNKS que l’État, donc Emmanuel Macron et son gouvernement, s’alignent sur les positions Loyalistes, n’est en rien surprenante, on oserait même dire que c’est « de bonne guerre ». Sauf que. Sauf que l’État ne s’aligne pas sur les positions des non-indépendantistes, en revanche il a pris acte de la volonté, exprimée démocratiquement et de manière massive, en faveur du maintien dans la France. Et cela par trois fois, ce qui fait beaucoup. Cette constance des Calédoniens à préférer la France à l’indépendance, impose et oblige l’État à en tirer les conséquences. Ça n’est donc plus du tout une question de partialité ou d’impartialité.
Nicolas Vignoles