Jean-Luc Leroux est de retour dans les bacs avec son 15e album, sorti en février 2024. « Tombé de la Lune » lui a été inspiré par sa dernière rupture sentimentale, dont le countryman se remet doucement.
Ainsi va la vie. Musicien, écrivain et compositeur, le countryman Jean-Luc Leroux s’est séparé il y a quelques mois d’une country girl américaine, dont il a partagé le quotidien pendant près de 10 ans entre la Nouvelle-Calédonie et le Texas. Une période douloureuse, ponctuée par de nombreuses nuits d’insomnies, qui lui a inspiré la majeure partie des sons de cet album, « plutôt mélancolique et nostalgique », il en convient.
Bonjour tristesse
« Je suis littéralement tombé de la lune », explique le mélomane en référence au titre de son nouveau CD, à dominante bluegrass et acoustique. Un album autoédité “techniquement dans la continuité des autres”, que le musicien dépeint comme un « voyage dans un ciel étoilé, entre rêves et cauchemars » ou « un kaléidoscope fou qui part dans tous les sens ». A la mandoline, à la guitare, au banjo, au violon ou au ukulélé, Jean-Luc Leroux y évoque sa « tranche de vie américaine » et son « rêve américain » auprès de son amour perdu. « Plus que la jeune femme qui partageait ma vie, Amy représentait un état d’esprit, une sensibilité, confie-t-il. C’est peut-être la compagne avec laquelle j’ai touché du doigt ce que j’aimais le plus. Je pensais qu’elle serait la dernière ».
Une tranche de vie
Aujourd’hui, à 72 ans, Jean-Luc Leroux tente de se reconstruire contre vents et marées. Il envisage cet « album de transition » comme un tremplin vers l’avenir, dont il ne sait pas encore de quoi il sera fait. Pour l’instant, il se contente « de mettre un pied devant l’autre », avec toutefois une lueur d’espoir. La dernière chanson de l’album, “Je reprends la route”, en mode country électrique, en témoigne : le musicien est prêt à repartir pour de nouveaux horizons, avec l’énergie qu’on lui connaît. S’il ne n’est pas encore relancé dans la composition d’un nouvel opus, le maître de la musique country n’a toutefois pas raccroché ses instruments de prédilection. Il a, dit-il, « reformé un groupe » qui lui permet de renouer avec le plaisir absolu des concerts, et « changé le format de l’émission » qu’il enregistre chaque semaine à la radio. Au plus profond de sa douleur et de ses interrogations, Jean-Luc Leroux n’a jamais été aussi vibrant. Pour le plus grand bonheur de ses fans.
Beryl Ziegler