Quand des vêtements, des meubles ou des sacs ne coûtent rien ou presque, et quand leur confection est agrémentée de littérature, on dit que c’est « tendance ». C’est en tout cas possible. Au CCAS de Koné, des ateliers permettent l’initiation à plusieurs activités autour de la « récup » à la veille de la journée de la Femme.
Chacun son rôle. Jean-Marc démonte les palettes, Moü les ponce et Mossa les assemble à nouveau. L’art de manier le marteau et la palette est devenu une expression dans la littérature de la « récup’ ». Un terme qui plaît à Mossa. Le Nengoné pur souche qui a élu domicile dans la zone VKP transforme le bois trouvé « après le travail », confie-t-il. Un peu comme un hobby, il rapporte avoir fait « presque tous les meubles de la maison et même le lit superposé de mes enfants avec des palettes ou du bois trouvé ». Cet art se développe depuis quelques années et le jeune homme a été sollicité pour tenir l’atelier « palettes » de la semaine de résidence du CCAS. Une invitation honorée avec plaisir car, selon lui, « il faut faire connaître le recyclage et la récup’, ça permet de faire des économies ». C’est l’une des vertus de la « seconde main ». En effet, tables, chaises et autres étagères sorties des mains créatrices de ces ébénistes occasionnels seront tout simplement léguées, comme on lègue un savoir. Des aînés aux générations suivantes.
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