On ne sait pas très bien quoi penser de ce qui se passe actuellement à Yaté, mais ça met tout le monde dans l’embarras. Un conflit coutumier donc, dont les origines peuvent être nébuleuses, même si un problème de terre semble en être la cause principale. La question est de savoir, ce que laissait entendre d’ailleurs Louis Mapou, pourquoi ce type de conflit perdure encore au 21ème siècle ? Alors les uns diront que ce sont les causes de la colonisation, à quoi les autres rétorqueront que l’on peut craindre qu’il s’agisse là de la préfiguration de kanaky. En attendant, c’est un drame. Une tragédie même puisque ce conflit entraine des violences et la mort d’êtres humains et son cortège de deuils. Et qui plus est sans que personne ne puisse y mettre un terme, pas même la coutume, ni même la présence renforcée des forces de l’ordre. Dans ces conditions, doit-on admettre comme une fatalité qu’ici et là, parfois des contentieux anciens et tribaux se règlent dans le sang ? Évidemment non, mais cela ne doit pas exonérer la société kanak de constater et de s’interroger, afin d’apporter les bonnes et vraies réponses.