La traileuse calédonienne, qui relève régulièrement des défis longs ces dernières années, s’élancera ce soir du barrage de Yaté pour 150 kilomètres. Un effort avec l’ambition de récolter des fonds pour la Ligue contre le cancer.
Angélique Plaire est une femme qui aime les défis. En 2019 déjà, elle avait réalisé l’aller-retour entre Dumbéa et Prony, soit 200 kilomètres et 8000 mètres de dénivelé positif avalé en 42 heures et 26 minutes. En 2022, elle avait opté pour le domaine de Déva où elle avait enchaîné 125 kilomètres en 24 heures pour l’association Marie pour la vie. Cette année, la traileuse, qui affectionne tout particulièrement les formats (très) long, est de retour sur les sentiers avec un nouvel objectif en tête : courir 150 kilomètres pour récolter des fonds pour la Ligue contre le cancer. « C’est une association qui est très active, elle est très importante, on est tous concerné par ce sujet », glisse-t-elle pour expliquer ce choix, alors qu’une cagnotte en ligne a été lancée.
Cette idée a mûri dans son esprit au mois « d’octobre ou de novembre, à mon retour d’Australie ». « Quand j’ai vu que l’Ultratrail de Nouvelle-Calédonie (UTNC) ne faisait que 100 kilomètres et pas plus, j’ai eu la volonté de chercher à refaire du long avant de remettre un dossard sur une course comme celle-ci », avance-t-elle.
Changement de parcours
Elle avalera, du coup, 150 kilomètres en moins d’une journée. Le départ est prévu ce soir, à 18 heures, depuis le barrage de Yaté. « Je ne me suis pas fixée de réels objectifs de temps, mais j’espère tout de même finir le parcours entre vingt heures et vingt-quatre heures. Histoire d’être rentrée à temps pour voir mes filles (âgées de 4 ans et de 14 mois, NDLR) », sourit-elle, alors que ces enfants demeurent une source de motivation inépuisable pour elle.
Elle devra tout de même composer avec certains changements de dernière minute. Alors qu’elle devait initialement rejoindre Tontouta, en passant par le parc de la Rivière bleue, Dzumac et Païta, « sur les traces de l’UNTC en 2017 et en 2018 », Angélique Plaire s’arrêtera finalement à Yahoué. Sans réduire la distance pour autant. « Il y a eu quelques couacs avec la météo ces derniers jours », souffle-t-elle. La traversée des Cornes du diable dans le Grand Sud, « réputées dangereuses », a d’abord été supprimée. Avant le changement d’arrivée, à la dernière minute, hier après-midi. « Il y a des passages qui ne sont plus accessibles pour arriver à Tontouta, on va donc s’arrêter à Yahoué », dit-elle, saluant le travail de Daniel Bonnefis et de Stéphane Héroult, deux habitués des sentiers calédoniens. Soit 154 kilomètres précisément, avec l’objectif de prendre du plaisir, mais surtout « de ne prendre aucun risque au niveau de la sécurité ».
Claire Gaveau