Hier, le Palika dressait devant la presse, le bilan de son Assemblée Générale Extraordinaire, tenue le week-end dernier à Canala.
On en retient que le Palika juge « maladroite », l’initiative du gouvernement de lancer un processus de révision constitutionnelle sur le dégel du corps électoral calédonien. Un processus qui prendra forme à la fin du mois de mars lorsque le Sénat entreprendra l’examen du texte de la révision. Dans ces conditions, le Palika déclare se fixer jusqu’à fin mars pour définir quelle serait sa stratégie concernant les discussions sur l’avenir. « Nous attachons une importance capitale aux discussions entre Calédoniens pour parvenir à un accord global », a déclaré Jean-Pierre Djaïwé, rappelant que le parti participe aux discussions avec l’État, mais aussi avec les Loyalistes et le Rassemblement, ainsi qu’à celles avec Calédonie Ensemble. Mais estimant que l’État « force la main » aux partenaires locaux avec la révision constitutionnelle, « au mois de mars, a ajouté Jean-Pierre Djaïwé, on appréciera quelle attitude prendre pour la suite des discussions, s’il faut les maintenir et comment ou si on arrête les discussions et qu’est-ce que l’on fait ». Le Palika qui se montre plutôt critique de la manière dont le dossier calédonien serait géré par le gouvernement national.
La situation de KNS s’est invitée à l’AGE du Palika, l’annonce de la mise en sommeil de l’usine du Nord ayant été un « choc » pour les militants. Le Palika apporte tout son soutien aux salariés et sous-traitants de KNS et « appelle ses militants sur le terrain, et ceux engagés sur le plan institutionnel à œuvrer pour passer cette situation extrêmement difficile ».
Quel mois de mars !
Le Palika a donc fixé comme « deadline » à l’avenir des discussions, le mois de mars. Un mois finalement bien chargé, puisque c’est à cette date que le Sénat examinera la proposition de révision constitutionnelle, et que dans le même temps le Pacte-nickel, capital pour l’avenir de la filière, devrait être signé. Et c’est également au mois de mars, le 23, que devrait se tenir le congrès du FLNKS. Initialement arrêté au 24 février, c’est à la demande de l’Union Calédonienne, qui anime actuekllement le Bureau Politique (BP) du Front indépendantiste que la date du Congrès a été reculée.