Rencontre avec… Sonia Backès

Vendredi dernier, Sonia Backès animait un « meeting de rentrée » auquel près de 1300 personnes ont assisté. Au sortir d’un week-end marqué par les déclarations des indépendantistes, et à quelques heures de l’arrivée de trois membres du gouvernement, dont Gérald Darmanin, nous souhaitions recueillir ses commentaires.

Il y avait beaucoup de monde vendredi soir à Ko Wé Kara, illuminé aux couleurs de la France. Qu’avez-vous retiré de ce grand meeting ?

Sonia Backès : D’abord évidemment, la mobilisation. Je pense que les gens attendaient des réponses sur l’actualité d’une part, mais pas seulement, ainsi sur les perspectives qui arrivent. Ils attendaient des réponses sur le plan politique, sur celui du nickel, sur le plan économique. L’idée était donc bien de leur rapporter et je crois qu’il y avait une vraie attente et qu’au final, les gens ont paru satisfaits des réponses qui leur ont été données. Au-delà de cela, et dans le discours que l’on porte et qui consiste à dire que l’on est ici chez nous comme d’autres, il était important à mon sens, de voir Ko Wé kara en bleu-blanc-rouge, c’était aussi un symbole important.

Avec un message important concernant l’unité

SB : Oui, parce que c’est essentiel. C’est aussi ce qui rassure les nonindépendantistes que de voir tout le monde tenant le même discours, celui de l’unité, de la fermeté visà-vis des indépendantistes et que nous soyons unanimes. De Pascal Vittori au Rassemblement avec Alcide Ponga qui a été très clair quant à son appartenance à l’union, évidemment Nicolas Metzdorf, Gil Brial, moi, tout le monde a été très clair. Il n’y a pas eu de fausse note dans cette nécessité d’unité. La Nouvelle-Calédonie est toujours un peu sensible et nous sommes dans une phase un peu compliquée. Les indépendantistes ont refusé de parler pendant deux ans, le gouvernement de la République s’était engagé à transmettre le projet de loi Constitutionnelle, ce qui a été fait, et maintenant les indépendantistes, je cite les propos de Louis Mapou, se sentent « acculés ». Mais ils se sont eux-mêmes mis dans cette situation ! Pour nous Loyalistes, notre salut passe par le fait de reprendre ce qui est notre dû. Et en particulier deux choses : le corps électoral et la représentativité au Congrès. Enfin je tiens quand même à rappeler, parce que je ne sais pas si les gens oublient, que les non-indépendantistes n’ont jamais accepté d’avoir un corps électoral gelé, parce qu’il était glissant dans l’accord de Nouméa approuvé par 72% des Calédoniens, et qu’ensuite en 2007 lorsque notre corps électoral a été gelé sous la mandature de Jacques Chirac, ça l’a été sans nous demander notre avis, et contre celui de nos parlementaires. Alors aujourd’hui, les indépendantistes se plaignent que les choses se passent sans eux, mais c’est tout simplement le retour au dernier accord signé, celui de 1998. De plus, ils ont signé un document dans lequel ils affirment leur opposition aux 7 ans, et qu’ils n’iront pas au-dessous de 10. Alors comprend qui veut, mais ça veut quand même dire qu’ils sont d’accord pour 10 ans glissants. Maintenant ils font marche arrière parce qu’ils sont dans des guerres intestines permanentes pour la présidence de la province Nord. Mais ce que nous voulons, et ce que nous allons faire avec le dégel et le rééquilibrage du Congrès, ça n’est pas des « choses en plus » que nous aurions obtenues, c’est un dû, c’est tout simplement le retour à des équilibres démocratiques.

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