Après la liquidation judiciaire de l’Alliance scolaire de l’église évangélique fin décembre, le lycée Do Kamo, qui doit accueillir plus de 550 élèves cette année, a effectué sa première rentrée scolaire en autonomie. Un nouveau défi que l’équipe éducative, déterminée et pleine d’espoir, entend bien relever. « On a confiance en nous », assure Aurélie Poyau, la directrice de l’établissement nouméen.
« On a eu des moments de doute, des moments d’incertitude, mais on a toujours gardé la foi, on a toujours gardé confiance ». Lundi matin, dans la grande salle du réfectoire du lycée Do Kamo, établissement privé protestant située à la Vallée-des-Colons, il y avait des sourires. De la joie même. Des élèves et des professeurs tout simplement heureux de se retrouver. Si ce sentiment domine généralement à chaque rentrée scolaire, les dernières semaines écoulées, avec le placement en liquidation judiciaire de l’Alliance scolaire de l’église évangélique (Asee), qui avait notamment une dette de 600 millions auprès de la Cafat, le 21 décembre dernier, donne un sentiment tout particulier à ce retour en classe. C’est, finalement, « une rentrée sous les meilleurs auspices ». « Cette rentrée montre qu’on est capable de relever les défis. On a confiance en nous, on sait qu’on va pouvoir relever cette nouvelle année où l’on va fonctionner en totale autonomie », savoure Aurélie Poyau, la directrice du lycée Do Kamo. Le tout avec une énergie débordante, presque communicative.
Plus de 550 élèves
Lundi, les élèves de seconde étaient les premiers à signer leur retour dans les allées de l’établissement. Avant d’être suivi par leurs autres camarades dans les jours à venir. Au total, quelque 550 élèves doivent faire leur rentrée dans cet établissement qui existe « depuis plus de quarante ans ». « On a toujours des choses à démontrer, mais, jusqu’à présent, on a toujours su relever les défis », savoure la cheffe d’établissement, qui espère dorénavant réussir celui de l’autonomie. « J’y crois vraiment », dit-elle. Pour cela, il y a eu une « réorganisation » et l’élection d’un « conseil d’administration interne ». Celui-ci est « composé pour la majorité de personnels qui travaillent tous les jours sur le terrain, mais aussi de parents d’élève et de l’église EPKNC (Église Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie) et nos différents partenaires institutionnels comme la mairie, la province, le gouvernement ou le vice-rectorat ».
Du personnel supplémentaire
Le personnel présent l’an dernier dans l’établissement a été conservé et un recrutement supplémentaire a même été possible afin de « renforcer l’équipe, notamment d’un point de vue comptabilité ». Rémy Vanhalle, professeur de physique-chimie assume ainsi la casquette de président de l’association établissement scolaire protestant Do Kamo. Une tâche supplémentaire afin d’assurer « la gestion financière et administrative » de l’établissement. « On est un groupe très uni, chacun apporte sa compétence, sa connaissance (…) On va faire le maximum pour avoir la confiance du gouvernement, pour permettre la survie de l’établissement et pour conserver la confiance des parents d’élève », a-t-il conclu, quelque peu stressé, mais confiant face à la nouvelle tâche qui lui incombe.
Claire Gaveau