Rafraîchir l’air dans les classes pour que les élèves gardent la tête froide

Lundi, ce sera la rentrée. Un enfer avec cette chaleur ? Pas partout. Cette année, plus d’une classe sur deux sera climatisée dans les écoles maternelles et publiques de la province Sud, qui finance largement l’installation.

La température de l’air a légèrement baissé ces derniers jours, mais pas suffisamment pour changer le constat général : on vit un été chaud. Pour les enseignants (et accompagnateurs) et leurs élèves, la perspective de se retrouver à une vingtaine, presqu’une trentaine, par classe dans ces conditions, à partir de lundi matin, ne donne pas envie de sauter de joie. Ils transpirent rien qu’à y penser. A moins que… la salle de classe soit climatisée.

Rien à Bourail, Thio et Yaté

L’an dernier, c’était le cas de 26 à 27 % des classes. Aujourd’hui, ou demain parce qu’il reste quelques travaux, ce sera le double : 54%. Si ça ne tenait qu’à elle, « ce serait 100% », explique la présidente de l’assemblée de la province Sud, Sonia Backès. « Au début de mandature » en 2019, « on avait cent écoles en province Sud et seulement deux étaient climatisées », précise le dirigeante, satisfaite de la progression, qu’elle juge toutefois trop lente. « C’est la province Sud qui finance quasiment tout » avec une aide pouvant aller jusqu’à 75% du coût des travaux réalisés, dans la limite d’un million par classe, et 500 000 francs de plus en cas d’amélioration thermique et phonique. « Mais certaines communes sont plus rapides que d’autres… On en a trois qui ne sont pas du tout rentrées dans le dispositif : Bourail, Thio, Yaté, donc pour lesquelles on n’a pas de demande de financement de climatisation pour le moment, mais on ne doute pas que ça va arriver. »

Conditions « insupportables »

Concernant les communes où il y a la climatisation, il y a « plus ou moins de pourcentages d’écoles » déjà équipées du dispositif, cela augmentant peu à peu, année après année. Certains maires (entre autres Nouméa et Païta), confie Sonia Backès, ont mis du temps avant de franchir le pas, arguant qu’il y a d’autres priorités (sécurité, etc.). La dirigeante « comprend » le point de vue mais ne le partage pas. La climatisation dans les écoles, c’est un sujet qui « nous tient à coeur, puisque c’est nous qui l’avons initié», rappelle-t-elle. « Ce n’est souvent pas considéré comme important », et pourtant… « A la rentrée », laquelle « était en mars avant », et qui depuis quelques années est fixée en février, « les conditions sont insupportables, parfois jusqu’au 15 avril ». Pareil pour les dernières semaines de l’année scolaire, en novembre et décembre, parfois dès octobre.

« Les papiers s’envolent…»

« L’idée c’est d’offrir, d’une part aux enseignants, d’autre part aux élèves, de bonnes conditions de travail. Je crois qu’à un moment donné, on doit travailler dans des bonnes conditions. Des bonnes conditions, c’est qu’au moment où il fait le plus chaud, quand il y a près de 30 enfants dans une même pièce qui reviennent de la cour de récré en ayant couru et en mourant de chaud, c’est un peu compliqué de travailler… Du coup, les enseignants mettent les ventilateurs et les papiers s’envolent…»

Quand il fait 30 degrés dans une salle de classe, « je considère qu’on ne peut pas travailler », insiste Sonia Backès. « Maintenant, les enseignants dans les écoles non climatisées râlent en disant: ‘’C’est quand pour nous?’’ » C’est « normal », estime-t-elle, aussi car «on arrive beaucoup mieux à finir le programme» scolaire dans des pièces fraîches, « parce qu’on a tout simplement des enfants qui sont en capacité d’étudier dans de bonnes conditions ».

Anthony Fillet

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