Bien que surveillée de près, la mine de Pinpin à Poya n’a pas échappé à un nouvel incident environnemental dimanche dernier, suscitant l’inquiétude des riverains en contrebas et celle de l’exploitant. Pour ne rien arranger, de fortes précipitations ont encore déferlé sur Bélep et le nord de la Grande Terre la nuit dernière. Et la situation ne risque guère de s’arranger si le phénomène cyclonique à l’approche se confirme. « La dépression, centrée actuellement à plus de 500 km au Nord-Ouest de Belep, est susceptible d’atteindre le stade de dépression tropicale modérée entre vendredi et le week-end prochain, avec une probabilité devenant forte », prévenait Météo France hier dans son bulletin de midi. Même si l’incertitude demeure concernant la trajectoire et l’intensité du phénomène, la Nouvelle-Calédonie « pourrait être concernée, avec un renforcement du vent et des pluies devenant à nouveau plus fréquentes et fortes, en particulier sur le Nord et les Loyauté ». Pendant que les éléments se déchaînent sur le Territoire, à Paris, l’État annonce une aide financière de 24 milliards d’euros pour sauver l’usine du Nord. Une véritable bouffée d’oxygène, mais encore faudrait-il que Glencore et la province Nord, les deux propriétaires de KNS, acceptent la main tendue. « Maintenant, c’est aux actionnaires de prendre leurs responsabilités, a prévenu Bruno Le Maire lors de sa prise de parole devant l’Assemblée nationale. L’État ne se substituera pas aux industriels. « Nous n’irons pas plus loin, et nous n’allons pas subventionner à perte ». La balle est donc désormais dans le camp de la province Nord, à qui revient la lourde charge de sauver ou pas son principal levier économique.