Ce week-end fut pluvieux, avec des records de précipitations comme à Maré, mais la côte Est, ainsi Poindimié, n’a pas été oubliée. Des pluies comme jamais après de longues semaines de sécheresse, dont les petits pyromanes abrutis ont largement profité, vu le nombre de feux de brousse depuis la fin de l’année dernière. On peut espérer aussi que ces fortes pluies apportent un vent de fraicheur dans certains esprits, comme ceux des petits malfrats qui volent les voitures à qui mieux-mieux (le nombre de vols de voitures en ce mois de janvier atteint des records). De la fraicheur aussi sur ceux qui s’excitent sur Internet pour dénoncer à peu près tout, gueuler sur n’importe quoi, se plaindre à tout va, et considérer que leur avis et leurs commentaires priment. De la fraicheur aussi, et avec elle toute la sérénité nécessaire, sur ceux qui cette semaine à Paris auront à discuter de l’avenir de l’usine du Nord, de ses salariés, de ses sous-traitants et de tous ceux qui vivent peu ou prou du nickel. Ils vont en effet avoir besoin de tout le recul nécessaire pour prendre les bonnes décisions, c’est-à-dire celles qui peuvent éviter la catastrophe qui nous menace et dont on a tout à craindre. La pluie parfois a des effets bénéfiques, comme le dit Émile Verhaeren : « la pluie, La longue pluie, avec ses longs fils gris. Avec ses cheveux d’eau, avec ses rides, La longue pluie Des vieux pays, Éternelle et torpide! ».
Nicolas Vignoles