L’hypothèse de la mise en sommeil de l’usine du Nord est désormais sur la table. Le président de Koniambo Nickel, Neil Meadows, s’en est confié à ses équipes dans une note interne qui nous est parvenue. En clair, c’est une éventualité à laquelle les 1 300 employés de l’usine (et les 450 sous-traitants) doivent se préparer, et ce dès maintenant.
Et pour cause, les discussions du groupe de travail sur l’avenir de la filière nickel n’ont pour l’heure débouché sur aucune solution concrète de financement, malgré le nombre conséquent de réunions auxquelles la direction de KNS indique avoir participé. Un manque d’avancées significatives d’autant plus inquiétant que Glencore – qui est actionnaire à 49% de Koniambo Nickel aux côtés de la SMSP, mais son principal financeur – avait annoncé en septembre dernier sa volonté de cesser tout financement de Koniambo Nickel à partir du 29 février 2024 « si aucune nouvelle solution de financement n’était identifiée ».
A la recherche d’un support financier
L’industriel a rencontré à plusieurs reprises ses actionnaires – Glencore et la SMSP – ainsi que toutes les parties prenantes institutionnelles avec l’objectif de pérenniser ses opérations. Mais malgré les contacts pris, pour l’instant, aucune piste réelle et sérieuse ne semble se dégager. Ni du côté du prolongement du support d’un actionnaire, ni de son remplacement dans le capital. Des investisseurs chinois auraient manifesté leur intérêt pour le site industriel du Koniambo, mais on voit mal comment l’État pourrait accepter d’introduire des capitaux chinois sur un territoire français.