Grève à l’horizon

Alors que les négociations étaient en cours, plusieurs syndicats ont annoncé une grève le 25 janvier.

« Ça suffit cette mauvaise gestion. Tout le monde doit se réveiller ! (…) Dans les usines, sur mine, il faut que tout le monde s’arrête pour marquer le coup ». Tel est le message du Syndicat général des travailleurs de l›industrie de Nouvelle-Calédonie (SGTINC), du Syndicat patronal des acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie (SPAENC), de Fédération pays, du Groupement du Pacifique Sud et du GIE Goromine. Ces représentants de salariés et de sous-traitants miniers comptent sur la mobilisation générale, jeudi 25 janvier, de l’ensemble de la branche nickel, mines et métallurgie, sans oublier celle de la population. « Nous sommes tous concernés », clament-ils, face à la cessation d’activité qui menace les trois usines d’ici fin février, et qui aurait des conséquences en cascade sur l’économie.

« L’argent ne servira à rien »

Les représentants syndicaux croient à peine aux bénéfices de l’accord sur nickel qui pourrait être signé d’ici la fin du mois entre l’État, les industriels et les institutions. « On entend dire qu’on pourrait avoir une aide de l’État. Mais ce serait un pansement sur une jambe de bois, estime Glen Delathière, délégué SGTINC à la SLN. Dans six mois ou un an, on se retrouvera dans la même position si on ne change pas structurellement ce qui se passe dans nos usines ». Et les syndicalistes d’exposer des solutions : « c’est halte au gaspillage, limiter les dépenses et le copinage, contrôler la façon dont l’argent prêté par l’État a été dépensé, et changer d’actionnariats ». Selon eux, « les usines ont besoin d’actionnaires industriels, pas de financiers qui gagnent de l’argent sur le dos des Calédoniens ». Ils reprochent à Trafigura comme à Eramet de ne plus vouloir remettre au pot des usines, « même si leurs propres bénéfices sont exorbitants ». Et les syndicalistes de conclure : « Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités et impose une vraie stratégie industrielle pour la Nouvelle-Calédonie ». De son côté, le patronat s’interroge : est-il opportun d’envisager un mouvement « usines et mines mortes », alors que l’industrie du nickel, dans son ensemble, est à deux doigts de l’éloge funèbre ?

Béryl Ziegler

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