Le 21 janvier 1982, un DC-4 de l’aéronavale s’écrasait lors d’une mission de nuit sur les flancs du mont Kokatéa au-dessus de la tribu de Bangou à Païta. Les sept militaires à bord de l’avion ont tous perdu la vie et un hommage leur sera rendu demain matin.
Ce jeudi 21 janvier 1982, les marins du ciel effectuaient un vol d’entrainement, lorsqu’un peu après 21 heures, pour une raison qui n’a toujours pas été expliqué 42 ans après les faits, l’avion, un DC-4 s’écrase. Ce jour-là, l’équipage de l’escadrille 9S, stationnée sur ce que l’on appelait à l’époque la base aéronautique navale de La Tontouta, effectue un exercice de nuit, une série de décollages et d’atterrissages avec des simulations de pannes croissantes et l’application des procédures d’urgence. L’appareil a engagé sa 10e et dernière rotation, il prend de l’attitude, contacte le sol par radio, le vol se passe bien, mais au moment où le pilote amorce un virage à droite l’avion tourne à gauche et vient percuter le mont Kokatéa. Chaque année pour ne pas oublier ces militaires morts dans l’exercice de leurs fonctions, l’Association des Marins et Marins Anciens Combattants de Nouvelle-Calédonie (AMMAC – NC), invite les autorités civiles et militaires et les habitants de la tribu de Bangou, dont certains membres se souviennent de ce 21 janvier 1982, à une cérémonie pour honorer la mémoire des 7 hommes qui ont perdu la vie à bord du DC-4.
Devoir de mémoire
Une stèle, en hommage aux 7 marins disparus, a été érigée tout près de la chapelle de la tribu et c’est là que les membres de l’AMMAC, les associations d’anciens combattants, des représentants de la commune de Païta, les coutumiers et habitants de la tribu de Bangou et bien évidement des personnels de la Base Aérienne 186 Lieutenant Paul Klein de La Tontouta se retrouveront pour honorer le souvenir de ces 7 hommes : le lieutenant de vaisseau Celton, le maître principal pilote Crusson, le maître principal mécanicien volant Podlesnik, le premier maître navigateur Wullaert, le premier maître électronicien de bord Decoudu, le premier maître mécanicien de bord Le Furaut et le maître mécanicien volant Gavard-Pivet. Aujourd’hui l’épave du DC-4 est toujours présente sur les flancs du mont Kokatéa, mais recouverte par la végétation, elle n’est plus visible depuis la RT1 comme c’était le cas il y a encore une quinzaine d’années. À noter que l’avion qui s’est écrasé le 21 janvier 1982 était un avion avec une histoire, en effet il avait transporté le Général de Gaulle en 1956 et 1966, lorsque ce dernier était venu en visite en Nouvelle-Calédonie.
Lionel Sabot