L’accord de Nouméa a prévu qu’à chacune des sessions ordinaires du Congrès, une séance soit réservée aux questions orales au gouvernement. C’était le cas hier. L’exercice est très encadré. Lors de cette séance, les membres du congrès ont le droit de poser des questions orales relatives aux affaires de la Nouvelle-Calédonie. Les questions sont écrites et transmises aux membres du gouvernement qui ont donc le temps de préparer leur réponse. Sur la forme, l’élu a 2 minutes pour poser sa question, le membre du gouvernement a 4 minutes pour y répondre, et l’auteur de la question a 2 minutes pour éventuellement apporter un commentaire à la réponse. Pendant très longtemps, ces séances de questions ont été politiquement très importantes, avec parfois une vingtaine de questions posées et plusieurs heures de séance. Mais aujourd’hui, on voit bien que l’on est arrivé au terme d’un cycle puisqu’hier, deux questions seulement ont été posées au gouvernement qui n’était d’ailleurs représenté que par 3 de ses membres. Deux questions dont l’une quelque peu lunaire sur l’accord particulier avec Wallis et Futuna qui s’est achevé par une apostrophe en Wallisien que n’ont compris que ceux qui le parlent. Alors, les questions au gouvernement, devenue un exercice formaté et convenu, font que plus personne n’y voit d’intérêt, et c’est ce qui s’est manifesté hier au Congrès.