Oui, les experts reviennent. Membres de l’IGF, Inspection générale des Finances, ils nous sont dépêchés par le ministre de l’Économie pour nous aider à sauver la filière nickel. C’est le fameux plan de sauvetage, initié par Bruno Le Maire (confirmé dans ses fonctions, ouf !) et qui doit être finalisé dans les prochaines semaines, sinon les prochains jours. Un plan sur lequel les élus, de toutes obédiences, ont travaillé, mettant sous le boisseau leurs doctrines et leur a priori. L’idée n’était pas de mettre en avant telle ou telle idéologie, libérale comme de gauche, mais bien de sauver nos trois usines, toutes menacées, sinon de fermeture, tout du moins de cessation de paiement. L’ardeur au travail a été forte, ainsi que la volonté consensuelle de s’en sortir. Car tout le monde avait bien en tête la catastrophe économique et sociale, que constituerait la fermeture d’une de nos usines. Tous avaient aussi en tête l’urgence de la situation, et le danger dans ce cas-là de toute procrastination. Le travail et la bonne volonté ont donc été à la hauteur des enjeux, reste maintenant à convaincre les industriels et les investisseurs de s’inscrire dans ce mouvement et de participer à l’effort collectif fourni. Mais la manière avec laquelle les élus ont travaillé sur le nickel est de bon augure.
Nicolas Vignoles