Depuis plusieurs mois, on le sait, car cette une priorité affichée, les hommes de la Gendarmerie nationale sont engagés dans la lutte contre le braconnage. Mais depuis quelques semaines les unités de surveillances engagées sur le terrain, en brousse, pour ces opérations anti-braconnage constatent une augmentation flagrante des prises non pas d’animaux braconnés, mais bien de « stups », comme on dit dans le jargon policier. Lors des patrouilles de nuit, les unités du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) et du DSI (Détachement de surveillance et d’intervention) effectuent de très nombreux contrôles dans le secteur de Bourail, et les prises de cannabis sont pratiquement quotidiennes. Ces derniers jours, un automobiliste a été interpellé avec 1,4 kg de cannabis assez bien caché dans son véhicule, un autre, qui en plus n’avait pas le permis de conduire, a été pris avec plus de 1,7 kg de stupéfiant. Deux prises importantes auxquelles il faut ajouter des centaines de grammes, presque toutes les nuits retrouvées dans plusieurs véhicules. Une augmentation très sensible des prises de stupéfiants dans cette zone de la Grande Terre, qui peut être mise en parallèle avec une baisse sensible également des saisis dans le secteur de Tontouta, pourtant considéré comme la « porte d’entrée » des stupéfiants dans le Grand Nouméa. Les militaires de la Gendarmerie vont poursuivre bien évidemment ces contrôles, pour lutter contre le braconnage, mais aussi contre le trafic de stupéfiants.