Demain au Congrès, on parle sous. Une habitude. Les uns pour dire que l’on n’en a pas assez, les autres pour dire que ça n’est pas une raison pour aller chercher ce qui manque dans la poche des Calédoniens. Mais tous sont d’accord : il n’y a plus de sous. Il faut dire aussi que pendant des années, et pour reprendre l’expression fameuse d’un ancien Haut-commissaire, « on s’est gobergé » ! Parce qu’il y a une époque pas si lointaine, où l’argent ne manquait pas, on peut même dire que ça coulait à flot. Mais malgré ce que nous assènent les fondamentaux de l’économie, il est rarement facile dans le réel, d’économiser quand on a plein de sous. Surtout les sous publics. Alors on a construit beaucoup de choses, on a créé des dispositifs, organisé les entreprises publiques de certaines façons, et l’on ne s’est pas inquiété de savoir si ça pouvait fonctionner ainsi éternellement. Alors maintenant que l’on a conscience que le système craque de partout comme un tissu rapetassé sur un corps trop rebondi, on se demande comment on va faire pour retrouver – si ce n’est les vaches grasses d’antan – tout du moins des vaches qui est un tant soit peu d’allure. Et dans ce genre de problèmes, ce ne sont pas les solutions qui se bousculent au portillon. On a même tendance à se précipiter sur les plus faciles, priant qu’elles soient efficaces, et qui consistent à augmenter les impôts et les taxes. C’est exactement là où nous en sommes aujourd’hui.