La panne d’hier a duré 3h00 et s’il n’y a pas eu d’accident, fort heureusement, ça a quand même perturbé notre quotidien, surtout ceux qui se sont retrouvés coincés dans les ascenseurs (il y en a eu). Comme quoi, en dépit de ce que notre société est de progrès, il suffit d’une panne pour saisir un peu la fragilité des choses. Relisons donc « Ravages » de Barjavel, un roman de science-fiction postapocalyptique écrit en 1943 (!) et qui décrit la société après que l’électricité ait disparu et que plus aucune machine ne fonctionne. C’est d’une étonnante actualité. (Et pour ceux pour qui la lecture n’est pas passe-temps favori, il y a actuellement sur le même thème la série « Le monde après nous » avec Julia Roberts). Toujours est-il que l’idée que le monde ne puisse plus fonctionner parce que l’énergie sur laquelle tout est basée viendrait à manquer ou disparaitre, est un thème angoissant. Nous n’en n’étions pas là hier évidemment, toutefois Internet ne fonctionnait plus ou mal, il fallait se montrer prudent aux carrefours privés de feux tricolores, certaines entreprises et commerces n’ont pu lever leurs rideaux, et certains n’ont même pas pour sortir de chez eux pour cause de panne des portails électriques. Nous ne sommes pas passé loin d’une belle pagaille. Demandons-nous ce qui se passerait, si une telle panne d’électricité devait durer une semaine, une toute petite semaine…