Le Challenger de Nouméa (l’Open Sifa) commencera par des qualifications demain. Le Calédonien Maxime Chazal (398e mondial), invité par l’organisation, entrera quant à lui directement dans le tableau principal, qui débutera lundi après-midi.
Lors de la dernière édition, tout début 2023, « Max » avait passé un tour, battant en deux manches l’Italien Roberto Marcora (825e ), avant de perdre en 8e de finale en deux sets face au Bosnien Damir Dzumhur (154e). Pour la version 2024 du tournoi disputé au Ouen-Toro, le droitier de 30 ans, ancien 234e mondial, espère aller plus loin. « Je ne veux pas me mettre de limites », dit-il. « Il faut que, dans ma tête, je me dise que je peux aller au bout », même si au vu de la qualité du plateau ce serait un exploit.
Sa première ambition, c’est d’abord « essayer de ne pas abandonner » sur blessure, lui qui a connu une seconde partie d’année compliquée, avec une déchirure au niveau des abdominaux. Il a notamment dû faire « un arrêt complet pendant six semaines » avant de reprendre peu à peu, à partir de mi-novembre, par le biais de matchs du championnat de France par équipes avec son club d’Annecy-le-Vieux. Sa dernière victoire sur le circuit professionnel remonte ainsi à mi-septembre, au 1er tour d’un tournoi à Pardubice, en République tchèque.
Des terrains « magnifiques »
Au final, sa saison 2023 a été « un peu en demi-teinte ». L’objectif initial, revenir « autour de la 290e place mondiale », n’a pas été atteint, mais Maxime Chazal ne compte pas ranger sa raquette. En 2024, il va repartir pour une nouvelle saison sur le circuit, avec l’espoir de s’approcher du top 250 mondial, et ainsi pouvoir participer aux qualifications des tournois du Grand Chelem. Il voulait que ce soit le cas dès le prochain Roland-Garros dans cinq mois, « mais il y a peu de chances » qu’il y parvienne… à moins d’enchaîner les victoires, à commencer par le tournoi de Nouméa. Bonne nouvelle pour lui, le spécialiste de la terre battue : les courts au Ouen-Toro ont été refaits, avec toujours une surface en dur (la même qu’à l’Open d’Australie) mais moins rapide que l’an passé. « J’aime bien quand il y a des échanges », confirme le Nouméen, qui pour autant ne s’enflamme pas, car « ça reste quand même du dur », avec un tennis « basé sur le service et le premier coup de raquette », donc pour les gros frappeurs. Mais, et ce n’est pas négligeable, « les terrains du haut sont magnifiques : pour les joueurs, c’est bien d’avoir deux grands courts comme ça, on ne voit pas ça partout ». Maxime Chazal, qui s’y entraîne chaque jour cette semaine, s’y sent bien. Une bonne raison de placer de grands espoirs en lui.
Anthony Fillet
