Reconnu internationalement, l’enseignant d’équitation australien Andy Booth a formé plus de 10 000 cavaliers à travers le monde au « horsemanship ». Invité en Calédonie par le Conseil du cheval, il a, ces derniers jours, animé deux stages qui ont fait carton plein auprès de divers professionnels et particuliers.
Vous êtes depuis plusieurs années un spécialiste du « Horsemanship », comment définiriez-vous cette approche ?
Andy Booth : C’est vrai que cela peut paraître un peu flou, car c’est très vaste. Je dirais que c’est d’abord un savoir-être. C’est quelqu’un qui, avec beaucoup d’empathie, peut se mettre à la place du cheval, et le placer au centre. Cela se traduit dans la manière qu’il va avoir de mener le cheval, de lui mettre la selle, de construire ses clôtures… C’est se poser la question : « Comment je peux aider le cheval à avoir plus de sécurité, moins de stress et un maximum de plaisir ? ». Surtout, je pense que la première chose, même plus important que l’amour, c’est la compréhension. Car c’est bien d’aimer les chevaux, mais si on aime et on ne comprend rien, ce n’est pas assez. Et l’équitation, c’est une panoplie de codes que les chevaux comprennent plus ou moins bien. Ainsi dans mes stages, on passe par plusieurs sujets importants ; comme le besoin de contact social, le besoin de manger des fibres, de se déplacer… Puis, également, les capacités cognitives chez le cheval. L’un des premiers mythes qu’on essaie de casser, c’est par exemple l’idée que le cheval a la même conscience morale que nous. C’est faux. Le cheval ne connaît pas la différence entre « bien », « correct » ou « mauvais ». Souvent, nous sommes dans une interprétation très anthropologique du cheval, où on imagine le cheval en train de réfléchir par exemple. C’est une vraie problématique. Et parfois, dans ces stages, on est devant une vraie découverte du cheval. Les gens y montent depuis des années, mais ce n’est pas pour autant qu’ils connaissent l’animal.
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