Hier après-midi, Sonia Lagarde, le maire de Nouméa et Louis Le Franc, le Haut-Commissaire ont signé une convention de financement entre l’État et la ville de Nouméa pour la mise en place de deux dispositifs de protection de la baignade.
Après l’installation il y a quelques jours d’une barrière anti-requin à la baie des Citrons, la municipalité souhaite désormais sécuriser les plages de l’Anse Vata et du Château royal qui ont été le lieu de 3 attaques de requins consécutives les 29 janvier, 4 février et 19 février 2023. La première attaque avait vu une baigneuse très grièvement blessée, et la dernière avait coûté la vie à un touriste australien. Une sécurisation de ces plages très fréquentées et reconnues pour être des sites balnéaires et sportifs de haute qualité, qui passe par la pose de nouvelle barrière anti-squales. Il s’agit bien de proposer aux Calédoniens et touristes des zones de baignade sécurisées et surveillées. « Après les différentes attaques de requins, il nous fallait absolument sécuriser au maximum les plages de Nouméa, expliquait hier Sonia Lagarde. Pour financer la mise en place de ces barrières anti-requins, nous avons répondu à un appel à projets du fonds d’intervention maritime (FMI) et nous avons eu la satisfaction d’avoir une aide de 60 millions de francs que nous allons partager pour l’installation de la barrière de la plage du Château Royal, puis pour la barrière de l’anse Vata. Sans cette aide, la ville de Nouméa n’aurait pas pu réaliser ces travaux ». Le coût de l’installation de ces deux nouvelles barrières est estimé à un peu plus de 150 millions de francs.
Le Château Royal puis l’Anse Vata
Hier après-midi c’est donc la convention de financement entre l’État et la commune de Nouméa qui a été signée par le maire de Nouméa et le Haut-commissaire « Nous sommes vraiment sur une opération d’intérêt général, indiquait Louis Le Franc, le fonds d’intervention maritime sert à beaucoup de choses en métropole et outre-mer, et lorsque le cabinet du secrétaire d’État à la mer m’a interrogé directement pour savoir si la pose de ces barrières était vraiment nécessaire, j’ai répondu immédiatement oui. On ne peut pas faire peser sur les épaules de la seule ville de Nouméa l’acquisition et l’installation de ces barrières. Aider pour que les baies de la ville principale de Nouvelle-Calédonie soient protégées sur certains secteurs, ça me parait être le minimum que nous puissions faire ». Les futures barrières anti-squales seront plus petites que celle qui a été installée en Baie des Citrons, leur dimension devrait être d’environ 200 mètres de long pour 100 mètres de large.
En termes de calendrier, la barrière de la plage du Château Royal devrait être posée en mars 2024, et la barrière de la plage de l’anse Vata pourrait être fonctionnelle à la fin du premier semestre de l’année prochaine. Cette barrière anti-requins devrait être installée entre l’ancienne polyclinique et l’hôtel Hilton, une zone de la plage qui est un peu plus abritée du vent. C’est l’entreprise nouméenne Scadem qui sera chargée de la pose de la barrière de la plage du Château Royal. La Scadem a déjà réalisé les travaux de pose de la barrière de la baie des Citrons. Un chantier de 90,7 millions de francs, pour lequel la ville a reçu une subvention de 61,5 millions de la part du ministère des Outre-Mer.
Lionel Sabot
