On ne peut pas dire que nous ne sommes pas prévenus. Après le rapport de l’Inspection Générale des Finances qui posaient des constats alarmants, la visite de Bruno Le Maire a confirmé l’étendue de la situation. Il faut être bien conscient, car il l’a répété maintes et maintes fois, « l’État ne fera pas de chèque », il n’y aura ni nouveau prêt ni subvention, sinon une aide à l’énergie, pour sauver nos usines. Et tout ça dans des délais fixés à quelques semaines. Il n’est donc pas stupide d’imaginer le pire, d’autant que Glencore pourrait se désengager et qu’Eramet y pense très sérieusement. Il n’est pas certain que l’on se rende vraiment compte que nous sommes peut-être à l’aube d’un cataclysme aux conséquences imprévisibles, puisque l’hypothèse de la fermeture d’une ou de plusieurs de nos usines métallurgiques est très sérieusement envisagée. On cherche évidemment des pistes d’optimisme, de quoi nous rassurer, mais y en a-t-il. En tous les cas, n’allons pas nous imaginer que comme à chaque fois, nous allons nous en sortir sans dommage. Cette fois la crise est grave, quasiment mortelle, cette fois-ci, ça ne se passera pas comme d’habitude !